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Cosmétiques consignés : un vrai plus ?

Bon, a priori, le mouvement est lancé : l’écologie prend de la place. Que ce soit pour l’alimentation, le textile ou la cosmétique, on a bien l’impression que les choses bougent. Au-delà de la cosmétique solide qui fait de plus en plus d’adeptes, les cosmétiques consignés sont, eux aussi, de plus en plus nombreux. Alors pourquoi une consigne plutôt qu’un recyclage ? Quels avantages ça a, et quels inconvénients ? Petit topo.

Ça marche comment, la consigne ?

La consigne, c’est tout simple : le produit que vous achetez est conditionné dans un emballage que vous allez ensuite ramener, ou renvoyer. Cet emballage sera ensuite reconditionné (donc nettoyé, re-rempli, réétiqueté) avant de repartir dans le circuit. Une bien jolie ronde, un doux cercle vertueux ! Quand on y pense, acheter un produit avec un emballage à usage unique, que l’on va jeter sans vraiment savoir ce qu’il va devenir (au mieux, il sera recyclé correctement, au pire il rejoindra un continent de plastique dans un océan), ça n’a pas trop de sens…

En réalité, l’usage unique est devenu “tendance” pendant les 30 Glorieuses, comment l’explique Baptiste Monsaingeon, chercheur à l’Ifris et auteur du livre Homo Détritus : « La “jetabilité” devient un argument récurrent de vente aux lendemains de la guerre : le fait de mettre à la poubelle est bien plus qu’un moyen de simplifier le quotidien, c’est désormais un véritable “art de vivre” de la modernité ». On utilise, on jette. Pratique hein ? On ne se demande pas beaucoup, à l’époque, où vont tous ces déchets jetés…

Alors qu’elle était courante dans les années 60, la consigne agonise lentement pour disparaître presque complètement dans les années 90 en France… Et elle revient petit à petit aujourd’hui, grâce à la vague écologique ! Les magasins de vrac alimentaire se multiplient, trimballer des bocaux redevient normal.
La cosmétique, en parallèle, se réinvente : plusieurs marques intègrent la consigne à leur business model, soit dès la création (comme Cozie, Endro ou Biotanie), soit après plusieurs années d’usage unique (comme oOlution). Un souffle d’espoir !

cosmétiques consignés

Les cosmétiques consignés, c’est mieux ?

Le recyclage est peut-être bien sur le papier, mais pas terrible dans les faits : une grande partie de ce qui est trié n’est pas recyclé, d’autant que les produits cosmétiques compliquent les choses (car ils sont souvent pluri-matériaux, avec une partie de la pompe en métal par exemple). En 2016 selon Citéo, seulement 24% des déchets plastique étaient recyclés en France (dont 56% de bouteilles et flacons, et 3% pour les autres comme les tubes). C’est pour cette raison que Wakey est en partenariat avec Terracycle, pour suivre le déchet jusqu’au bout et vérifier qu’il soit bien valorisé. Pour autant, ça n’est pas parfait : moins de 2% du plastique est recyclable en circuit fermé, c’est-à-dire à l’infini. Pour le reste, il faut ré-injecter du plastique neuf pour faire un nouveau produit…

Le verre, qui se recycle mieux, n’est pas mieux sur tous les points, car le processus de son recyclage est très énergivore (pour faire fondre du verre, il faut chauffer beaucoup beaucoup beaucoup).

La consigne semble donc être une bien meilleure alternative : selon une étude du cabinet EVEA réalisée pour Cozie (étude financée par l’ADEME), réutiliser leurs contenants avec le concept de consigne c’est réduire de 79% les émissions carbones par rapport à des contenants jetés à la poubelle.

Mais l’impact carbone du renvoi ?

On peut effectivement se poser la question de l’impact du transport et du nettoyage des consignes : ça pollue aussi, non ? « L’impact environnemental d’un produit se situe surtout dans la création de son emballage et sa fin de vie. Le transport n’arrive qu’en troisième position. L’acheminement et le nettoyage des contenants ne sont pas suffisants pour mettre en péril les bienfaits du réemploi », explique Blandine Surry, directrice Générale de Loop Europe.

Et la formulation des cosmétiques consignés, ça donne quoi ?

Ça donne des produits topissimes, en fait ! Les textures les plus fluides sont mises dans des flacons pompes (comme les liquides ou les laits, qu’on retrouve beaucoup chez Cozie), tandis que les textures baume ou les crèmes se retrouvent dans des pots… Sans oublier les huiles, plutôt dans des flacons-pipette. Exactement comme en cosmétique conventionnelle ! Même sensorialité, même efficacité. Les cosmétiques consignés, écologiques par nature, affichent des compositions naturelles, qui prennent autant soin de notre peau qu’elles prennent soin de la planète.

Niveau conservation, c’est pareil ?

Sensiblement, oui ! Les flacons sont la plupart du temps reconditionnés dans des ESAT qui suivent une procédure stricte de désinfection des flacons. Les formules, quant à elles, contiennent des conservateurs naturels, comme l’extrait de radis, la vitamine E… Ce qu’on retrouve dans la plupart des cosmétiques naturels !

La consigne est donc une alternative que l’on trouve hyper intéressante pour la cosmétique : elle permet de sortir des limites de la cosmétique solide, tout en gardant le facteur zéro-déchet. De plus en plus de marques s’y mettent, et on les met particulièrement à l’honneur chez Wakey : retrouvez donc Cozie, Endro, Biotanie et oOlution sur le Wakey-site !

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