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4 choses à savoir sur l’utilisation des nanos dans les crèmes solaires naturelles

L’exposition au soleil induit directement l’application d’une crème solaire pour éviter les effets des rayons UV (« ultraviolets ») sur la peau ; mais qu’en est-il des nanos dans les crèmes solaires (naturelles de préférence) ?

Reprenons les bases : c’est quoi les UV ?

Les UV, c’est le rayonnement invisible émis par le soleil qu’on distingue entre les UVA et les UVB, selon leur longueurs d’ondes.

Si le premier atteint le derme (vieillissement prématuré de la peau), le second s’arrête au à l’épiderme (coup de soleil). Dans tous les cas, les deux peuvent altérer l’ADN cellulaire et provoquer l’apparition de cancers à long terme.

UV et filtres solaires, les différentes possibilités

La protection solaire peut être faite grâce à :

  • des filtres organiques ou chimiques qui absorbent les rayonnements UV
  • des filtres inorganiques ou minéraux qui réfléchissent les rayons UV

Ces filtres, minéraux et/ou chimiques, peuvent également être combinés pour maximiser l’efficacité de la protection solaire. En Europe, 28 filtres UV sont autorisés ; 26 sont chimiques et 2 sont minéraux (le Dioxyde de titane et l’Oxyde de zinc).

Leur utilisation est possible sous forme de nanoparticules, et ce sont les seuls filtres autorisés dans les crèmes solaires labellisées bio. Mais du coup, est-ce que ce ne serait pas un non-sens quand on sait que les nanos sont réputés pour être mauvais pour la santé ?

Reprenons les bases (bis) : Qu’est-ce que les nanoparticules?

Les nanoparticules sont de minuscules particules, généralement inférieures à 100 nanomètres, qui présentent des propriétés uniques en raison de leur taille réduite. Elles sont utilisées dans diverses industries, et notamment celle des cosmétiques, en raison de leur capacité à améliorer la texture, la stabilité et l’efficacité des produits.


Les crèmes solaires naturelles utilisent souvent des nanoparticules de dioxyde de titane et d’oxyde de zinc pour filtrer les rayons UV. Ces nanoparticules offrent plusieurs avantages, tels qu’une meilleure protection contre les UV, une meilleure répartition sur la peau, une transparence de la crème à l’application et une formule plus légère et fluide. Elles rendent donc l’expérience sensorielle et visuelle de la crème solaire naturelle bien plus agréable qu’on ne peut parfois le penser.

Qu’est-ce que dit la réglementation sur les nanos dans les crèmes solaires ?

Le règlement REACH (un règlement européen pour sécuriser la fabrication et l’utilisation des substances chimiques) impose une limite d’utilisation maximale de 25% massique pour les filtres solaires inorganiques, nanos ou non. Dans la même continuité, le règlement Cosmétique européen rend obligatoire le marquage de la mention “nano” accolée à la substance concernée sur l’emballage des crèmes solaires si elle comporte au minimum 50% de particules de dimensions comprises entre 1 nm et 100 nm.

Ainsi tous les filtres UV répondant à ces critères doivent être étiquetés avec la mention “nano” sur le produit… mais pourtant il n’existe pas de méthode de détection des nanos normée/règlementée au niveau européen – incroyable non ?

Cependant, la méthode de détection de nanoparticules la plus fiable serait le MEB (Microscopie électronique à balayage). D’autres techniques de détection sont également autorisées et utilisées: DLS, VSSA ou SP-ICPMS. Chacune de ces méthodes peut donc renvoyer des résultats différents et en quelques sorte “fausser” l’affichage final de l’ingrédient qui portera ou non la mention⎜NANO ⎜sur le packaging.

De plus, la méthode MEB est contestée par de nombreuses marques bio car la préparation des échantillons par ultrason, peut fausser les résultats, notamment avec certains produits contenant de la nacre ou de l’argile, ce qui peut générer des fragments nanométriques non présents dans l’échantillon initial, et peut casser et détruire l’enrobage, conduisant ainsi à ce que les analyses se fassent sur des particules plus petites que celles présentes réellement dans le produit d’origine.

Pour autant, par mesure de de précaution, le label des cosmétiques bio et naturels Cosmébio a choisi en 2022 d’imposer aux marques labellelisées d’afficher la mention « nano » dans les listes d’ingrédients contenants du dioxyde de titane et/ou de l’oxyde de zinc, sous peine de se voir retirer son label BIO.

Se protéger des rayons du soleil avec les crèmes solaires, c’est suffisant ?

Pour se protéger de ces UV, il est primordial d’utiliser une protection adaptée. L’utilisation de crèmes solaires avec un SPF est donc vivement conseillé, mais il ne faut pas non plus oublier d’adapter son comportement face au soleil, en évitant de s’exposer entre 12h et 16h et en portant des vêtements aussi couvrants (et légers !) que possible même s’ils ne filtrent pas à 100% les UV.

Dans tous les cas, même s’il reste une probabilité de présence de nanos dans les crèmes solaires naturelles, des preuves scientifiques actuelles indiquent qu’elles sont sûrs et efficaces pour protéger la peau contre les rayons UV, et reste la meilleure option pour notre santé et celle de la planète. N’oublions pas que chaque année, 14 000 tonnes de crème solaire sont déversées dans les mers et les océans, dont une majeure partie avec des filtres solaires chimiques qui sont responsables du blanchiment des coraux, ni que la dégradation de certains filtres chimiques au sein des flacons les transforment en composé reconnu cancérigène …

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